Editions Ouest France (2013)
Dès la préhistoire, l'homme a eu l'intuition que ce qu'il mangeait pouvait parfois le soigner et même l'aider à se maintenir en bonne santé. En Grèce, il y a plus de 2400 ans, Hippocrate de Cos crée la « diététique » dont le premier objectif est de prévenir la maladie via une alimentation et une hygiène de vie adaptées (exercices physiques, bains, massages…).
Les principes fondamentaux de cette « diète hippocratique » sont ensuite approfondis par les médecins de l'Empire romain (Celse, Galien)…avant de sombrer dans l'oubli. Heureusement sauvegardés et enrichis par les praticiens du monde arabo-musulman (Rhazès, Avicenne), ils sont redécouverts par l'Occident latin à partir du XIe siècle. Les médecins du Moyen Âge élaborent alors des « régimes de santé » en s'appuyant sur la célèbre théorie des humeurs d'Hippocrate…
Alors qu'elles sont apparues dans des contextes culturels différents, les diététiques traditionnelles de l'Asie (Inde, Chine) et de l'Europe partagent les mêmes intuitions : l'être humain doit être appréhendé dans sa globalité corps-esprit, en relation avec son environnement cosmique, et l'alimentation doit jouer un rôle majeur dans la préservation de sa santé.