Editions Ouest France (2009)
En nous invitant à découvrir l'alimentation du Moyen Âge, l'auteur nous entraîne dans un univers d'une éblouissante richesse sensorielle et symbolique. A la table des seigneurs, les plats étaient parfois colorés en jaune-orangé ou en rouge-vif.
IIs étaient généreusement assaisonnés de coûteuses épices aux subtils arômes. Certains mets présentaient un degré de raffinement inouï, tels ces cygnes au bec et aux pattes dorés à l'or fin, servis revêtus de leurs plumes et avec les ailes déployées. Le festin médiéval était un spectacle « total », qui se déroulait selon un rituel très codifié et qu'agrémentaient musiciens et conteurs, jongleurs et acrobates.
Eric Birlouez nous parle aussi du pain et des bouillies de céréales, des humbles légumes et des modestes plats de fèves. C'est-à-dire de la nourriture des pauvres... qui constituaient les neuf dixièmes de la population ! Il évoque également l'alimentation des moines et nous rappelle que l'Eglise imposait, aux religieux comme aux laïcs, la stricte alternance des jours « gras » et des jours « maigres ».
Le style d'alimentation du mangeur médiéval devait impérativement être conforme à son rang social. C'est pourquoi, en nous penchant sur les tables du Moyen Âge, nous en apprenons beaucoup sur la société de l'époque, sur son organisation et ses activités économiques, sur ses normes culturelles et sa symbolique.