Editions Ouest France (2016)
Pendant des millénaires, le crime parfait a eu son arme idéale : le poison. Bien maîtrisé, ce dernier tue à coup sûr, est indétectable et donne l’illusion d’une mort naturelle. Cet ouvrage nous entraîne dans l’univers fascinant des « herbes à sorcières »...
telle la funeste mandragore et la mortelle belladone, des animaux venimeux et des minéraux toxiques (mercure, cyanure ou arsenic). Il nous rappelle aussi que, parfois, « le remède est dans le poison ».
Le livre raconte l’histoire des poisons, en commençant par ceux dont nos lointains ancêtres imprégnaient la pointe de leurs armes de chasse. Il évoque une douzaine d’empoisonnements historiques, tel celui de Socrate, condamné par un tribunal athénien à boire la ciguë, ou le suicide de Cléopâtre qui, dit-on, eu recours à un serpent venimeux. L’ouvrage nous parle aussi de l’usage immodéré que fit du poison un certain Rodrigo Borgia, Pape de son état. Et il nous fait revivre la célèbre « Affaire des poisons » qui fit vaciller le somptueux règne de Louis XIV.
Eric BIRLOUEZ fait la part entre la légende et la réalité dans le cas, par exemple, de la reine Catherine de Médicis. Il soumet à l’analyse critique la thèse de l’empoisonnement criminel avancée à propos d’Agnès Sorel (la favorite de Charles VII morte à 28 ans), d’Henriette d’Angleterre (la propre belle-sœur du Roi Soleil) ou encore de Napoléon. Il nous fait revivre l’attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995 et l’empoisonnement au polonium radioactif de l’ex-agent secret soviétique Alexandre Litvinenko en 2006.